La loi de 2010 sur le télétravail apporte un cadre formel à cette pratique qui connaît un nouvel engouement. Employeurs comme salariés voient en particulier dans le télétravail un enjeu en termes de meilleure articulation et équilibre vie professionnelle et vie familiale, mais aussi de nouveaux rapports au travail. La puissance publique considère le télétravail comme un outil de réduction des mobilités et donc un levier du développement durable.

La question du télétravail est appréhendé sous l’angle du travail vécu par le salarié et à son impact sur les conditions de travail et de vie, notamment en matière d’articulation entre vie professionnelle et vie privée et sur son rapport à l’organisation.

Le projet se fixe plusieurs objectifs :

• Analyser l’impact des TIC dans la décision de télétravailler et l’usage des TIC par le télétravailleur, au sein d’espaces privée et public.

• Évaluer les effets du télétravail sur les conditions de travail, attitudes et comportements au travail des télétravailleurs, dont l’implication au travail à l’aide d’entretiens semi-directifs, ainsi que de questionnaires attitudinaux et d’intentions comportementales.

• Analyser les modes de vie du télétravailleur du point de vue du genre et s’interroger sur l’articulation vie professionnelle et vie familiale, sur les adaptations de frontières des sphères privée et professionnelle. Nous analyserons le télétravail comme un outil de conciliation au bénéfice des enfants mais aussi d’un engagement professionnel renforcé du conjoint. En particulier, le télétravail contribue-t-il à un partage des tâches domestiques et parentales plus égalitaire ?

• Analyser l’impact du télétravail sur l’organisation quotidienne des mobilités, celles liées à l’activité professionnelle, dont une partie peut perdurer (par exemple s’il s’agit seulement de télétravail partiel), ainsi que celles liées aux motifs privées (achats, accompagnement des enfants), etc. Il s’agit en particulier d’évaluer la capacité du télétravail à réduire les mobilités..