Le 11 juin 2024 aura lieu à Rennes une journée d’étude Marsouin sur la sobriété numérique.
L’objectif de cette journée est de croiser les travaux de recherche (SHS ou numérique) qui abordent la sobriété numérique aujourd’hui et, à l’issue des ateliers, proposer d’éventuelles expérimentations sur cette question.
Pour lancer la journée, Fabrice Flipo (IMT-BS) donnera une conférence inaugurale sur l’impératif de sobriété numérique. La matinée sera ensuite dédiée aux présentations des travaux de huit chercheurs et chercheuses sur les questions de sobriété numérique : compression vidéo, usages, implication des utilisateurs, dénumérisation, etc. Un éclairage sur l’action régionale sera également apporté par Hervé Le Luherne du Conseil Régional de Bretagne.
L’après-midi, trois ateliers animés par des binômes de chercheurs et chercheuses seront proposés. L’objectif de ces ateliers est d’échanger selon différents points de vue sur un même sujet pour proposer des pistes de recherche sous la forme d’une expérimentation qui intègre la dimension interdisciplinaire et l’engagement d’acteurs de la vie civile.
-1/ Comment limiter le flux global de vidéos échangées ?
animé par Anne-France Kogan (Université Rennes 2) et Thomas Maugey (INRIA)
L’optimisation des systèmes de streaming vidéo ont conduit à une amplification massive des usages (jusqu’à utiliser 80% de la bande passante aujourd’hui). Dans cet atelier, on se demandera sur quels leviers agir pour réduire ce flux global de vidéos échangées. Quels acteurs sont concernés ? Quelle visibilité donner à ces usages ?
-2/ Invisibilité des infrastructures numériques : un frein à la sobriété ?
animé par Virginie Lethiais et Thomas Ledoux (IMT Atlantique)
Une part de plus en plus importante de nos activités sont dématérialisées. Ces activités s’appuient pourtant sur des infrastructures matérielles bien réelles. Outre les équipements que nous utilisons pour réaliser l’ensemble de ces activités (ordinateurs, smartphone, etc.) de nombreuses infrastructures, invisibles pour les usagers, sont mobilisées pour traiter, stocker, acheminer les données générées par l’ensemble de nos activités (réseaux, data center, etc.). L’invisibilité des infrastructures accentue la difficulté à prendre conscience de l’empreinte environnementale de nos usages numériques, alors que cette prise de conscience est une condition nécessaire au déploiement de la sobriété.
Les réflexions dans cet atelier tourneront autour de deux principales questions :
- est-ce que rendre les infrastructures visibles peut contribuer à la sobriété ?
- comment rendre les infrastructures visibles pour inciter l’usager à la sobriété ?
-3/ Numérique qui enchaîne, numérique qui émancipe, numérique à quelle dose ?
animé par Simon Castellan (INRIA) et Julie Mayer (Université de Rennes)
Dans cet atelier, nous explorerons la question de la dépendance ou de l’émancipation induite par les outils numériques et le lien avec le niveau de numérique, autour de 3 questions : inclusion du public et victimes du numérique (comment cette question varie en fonction du public étudié), numérique essentiel et apprentissage versus désapprentissage (comment le numérique affecte la diffusion de connaissances et savoir-faire dans la population).
L’accès à cette journée est libre et se fait sur inscription ici. (date limite : 7 juin)
Informations pratiques :
• Lieu : Université de Rennes – Amphi Krier – Campus Centre – Place Hoche
• Horaires : 9h30 – 17h30 (attention, le déjeuner est libre)