La France est réputée être une « société de défiance » (Algan, Cahuc ) où chacun se méfie des autres, des institutions, du marché. Pourtant les Français pratiquent comme les autres la consommation collaborative, où une bonne dose de confiance est souvent nécessaire : pourquoi accepter un inconnu chez soi ? Pourquoi monter dans la voiture d’un quidam quelconque ? Pourquoi acheter un vêtement d’occasion à l’origine inconnue ? Dans tous ces cas, il faut faire un peu confiance.
Le GIS Marsouin a lancé une enquête pour savoir ce qu’il en était de la défiance entre les Français, et de son impact éventuel sur leurs pratiques de consommation collaborative. Dans ce premier « Quatre pages », nous nous intéressons d’abord à la confiance, que nous mesurons par un jeu expérimental et par la réponse à une question, posée régulièrement dans les enquêtes des Nations Unies pour évaluer le degré de confiance dans l’ensemble des pays de l’organisation internationale. Dans un prochain « Quatre pages », nous étudierons le lien entre la confiance et la consommation collaborative.
Les Français sont-ils méfiants, et cela les empêche-t-il de pratiquer la consommation collaborative ? Partie I, mesurer la confiance.