Marsouin accueille et soutient les équipes de recherche en sciences sociales qui travaillent aux carrefours entre les outils numériques, les gens et leurs environnements.
Depuis plus de vingt ans, le Gis croise les disciplines et mutualise les savoirs, il défriche, précise et clarifie les enjeux socioéconomiques liés aux usages du numérique pour mettre à disposition des décideur·euse·s, des citoyen·enne·s et des chercheur·euse·s, une gamme de données et d’analyses unique en France.
La feuille de route de Marsouin pour la période 2024-2027 s’articule autour de 2 grands axes pour éclairer 4 enjeux autour des transitions numériques, écologiques et sociales majeures :
● Axe 1 : Innover dans les collectes de données et les méthodologies
● Axe 2 : Fédérer, animer et dynamiser la recherche autour du numérique en Bretagne
Les quatre enjeux
- Les enjeux de l’inclusion numérique avec, par exemple, l’objectif de dématérialisation de 250 démarches et services publics-clés. La numérisation pose la question de l’accessibilité des citoyens à ces services, de la conception des dispositifs socio-techniques autour de ces service, des modalités d’accompagnement et de médiation numérique et, in fine, des compétences nécessaires à la réalisation de ces tâches. Il est important d’étudier les usages numériques des citoyens pour leur proposer de services mieux conçus et mieux les accompagner dans leurs démarches.
- Les enjeux du numérique durable et responsable posent la question de l’empreinte environnementale des équipements et usages numériques. Comment concilier sobriété numérique et conception éco-responsable avec la course à l’innovation et à la performance économiques ? Comment mesurer les impacts environnementaux du numérique ? Comment définir des plans d’actions efficaces et acceptables par les entreprises et les consommateurs pour réduire les productions et consommation numériques énergivores ?
- Les enjeux de l’intelligence artificielle mettent en exergue des questions sociétales et éthiques. La promesse de ces techniques est qu’elles effectueront des tâches mieux que les humains en étant plus rapides (reconnaissance) ou capables de traiter plus de données/informations, augmentant ainsi leur précision. Cependant, ces technologies ne sont pas sans failles, du fait de leur limitation technique, mais aussi de la conséquence de leur mise en œuvre. Un algorithme, même apparemment autonome, est toujours une solution conçue par des humains, qui définissent le problème ou la (les) question(s) traitée(s) et lui fournissent les données qu’il utilise pour ce faire et les décisions qu’il automatise. Ce sont les humains qui contrôlent ou ne contrôlent pas les conséquences des décisions. Quelles sont les opportunités et menaces de l’IA dans les différents espaces sociaux (privé, professionnel, public, associatif, etc.) ? Quelles sont les compétences à développer pour s’approprier ces technologies basées sur l’intelligence artificielle ? Quelles régulations et encadrement des développements de l’IA ? En éducation et formation, comment apprend-on aujourd’hui et apprendra-on demain ? Dans le travail, comment former les personnes à utiliser l’IA, et mettre cet outil à leur service ?
- Les enjeux de sécurité numérique concernent tout autant les individus que les organisations, publiques et privées. La massification informationnelle interroge la fiabilité de l’information sur internet (fake news) mais aussi l’influence de l’information numérique dans les domaines politiques, économiques et sociaux. Comment les réseaux sociaux peuvent-ils par exemple influencer les élections et la vie démocratique ? Une cyberattaque peut avoir de fortes conséquences pour une entreprise ou une collectivité (arrêt d’activité, pertes de données sensibles, atteinte à la réputation). Quel est le niveau de connaissances des populations face aux risques numériques ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour y répondre ? Comment les organisations privées et publiques évaluent ces risques et se protègent ?